“L’île aux chiens”, c’est avant tout une histoire de périples. Celui, d’abord, d’un petit garçon déterminé à retrouver son chien, déporté par les pouvoirs publics sur une île où s’accumulent les déchets. Celui, aussi, de pauvres cabots condamnés à tenter de survivre dans les ordures, qui se décident à tout mettre en œuvre pour aider le garçonnet dans sa quête. Car dans ce Japon fantasmé, le maire de ce que l’on imagine être la capitale abhorre les chiens de tout son être, au point de vouloir les éradiquer pour toujours de cette planète. Un décret signé plus tard, tous les toutous de la mégalopole finissent par rejoindre ce mouroir insulaire fait d’ordures : Trash Island.
“L’île aux chiens”, c’est enfin un périple logistique et technique qui aura duré plus de deux ans. Au total, près de 700 personnes, dont plus de 70 aux commandes du département des marionnettes et 38 au sein du département d’animation, ont uni leur savoir-faire pour mettre à l’écran cette fable d’une époustouflante poésie et d’une beauté graphique rarement égalée dans un long-métrage d’animation.